














Group show I vidéo I installation I dessin
Antonio Cantador et Carla Cruz I Kapwani Kiwanga I Dennis McNulty I Charlotte Moth I Raffaella della Olga
Sur une proposition de Caroline Hancock
Exposition du 5 novembre au 22 décembre 2013
Vernissage le mardi 5 novembre à 18h en présence des artistes.
Brunch et visite guidée pour enfants et adultes le dimanche 22 décembre de 13h à 17h. Atelier pour les enfants sur le thème de l'exposition à 15h.
La connaissance, qu'elle soit innée, incarnée, apprise, imposée ou recherchée, et les moyens de la transmettre font parties des pierres fondamentales dans la réflexion des artistes ici présents.
Tels des passeurs, ils compilent différents documents, des évidences, des formes, des preuves, des récits fictionnels et des gestes pour exprimer leur rapport au monde et à l'art. Ils œuvrent plutôt dans la jointure, dans les zones de l'infra-mince oublié ou celles des clichés énormes et gênants, s'intéressant à ce qui disparaît, avec ou sans nostalgie, dans des mouvements de relecture sans fin.
Le choix de la transmission comme sujet est avant tout un hommage au travail de l'artiste Ymane Fakhir qui est à l'origine de la possibilité de ce projet. Les hérédités matérielles et immatérielles, socio-culturelles et familiales, sont au cœur de son œuvre d'une grande sensibilité. L'autre phare qui éclaire ce rassemblement est l'inauguration toute récente du MuCEM, le Musée des Civilisations d'Europe et de la Méditerranée, à Marseille. Les musées de société et leurs croisements avec l'art contemporain sont des terrains si fertiles. Les visites du précédent Musée des Arts et Traditions Populaires (les « ATP », pour l'étudiante de l'Ecole du Louvre que j'étais) à Paris, implanté au Bois de Boulogne des années 1970 jusqu'en 2005, restent une grande inspiration. La revue DOCUMENTS, dont les 15 numéros furent publiés à Paris entre 1929 et 1931. L'un des éditeurs principaux était Georges Bataille, alors qu'il travaillait au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale. Dans son texte intitulé « Informe » pour le dictionnaire critique du numéro 7 de 1929, il écrivit sur la besogne des mots. Cette notion de fonctionnalité, de la tâche ou valeur d'usage des mots ou des œuvres d'art est importante dans ce qu'elle implique d'utilité potentielle de l'acte de transmission d'un message pour les acteurs, récepteurs, spectateurs ou auditeurs.
Deux propositions ont un lien direct avec l'économie et les transmissions monétaires dans la société. Ces artistes abordent ce problème contemporain brûlant qu'est la crise par l'analyse des langages et outils disponibles, et l'imagination de détournements ou même d'autonomie possibles. Où sont les valeurs de la transmission par le commerce ? Y-a-t-il une réalité concrète à cerner, ou sommes-nous face à une masse informe et intangible ?
Caroline Hancock
Group show I vidéo I installation I dessin
Antonio Cantador et Carla Cruz I Kapwani Kiwanga I Dennis McNulty I Charlotte Moth I Raffaella della Olga
Sur une proposition de Caroline Hancock
Exposition du 5 novembre au 22 décembre 2013
Vernissage le mardi 5 novembre à 18h en présence des artistes.
Brunch et visite guidée pour enfants et adultes le dimanche 22 décembre de 13h à 17h. Atelier pour les enfants sur le thème de l'exposition à 15h.
La connaissance, qu'elle soit innée, incarnée, apprise, imposée ou recherchée, et les moyens de la transmettre font parties des pierres fondamentales dans la réflexion des artistes ici présents.
Tels des passeurs, ils compilent différents documents, des évidences, des formes, des preuves, des récits fictionnels et des gestes pour exprimer leur rapport au monde et à l'art. Ils œuvrent plutôt dans la jointure, dans les zones de l'infra-mince oublié ou celles des clichés énormes et gênants, s'intéressant à ce qui disparaît, avec ou sans nostalgie, dans des mouvements de relecture sans fin.
Le choix de la transmission comme sujet est avant tout un hommage au travail de l'artiste Ymane Fakhir qui est à l'origine de la possibilité de ce projet. Les hérédités matérielles et immatérielles, socio-culturelles et familiales, sont au cœur de son œuvre d'une grande sensibilité. L'autre phare qui éclaire ce rassemblement est l'inauguration toute récente du MuCEM, le Musée des Civilisations d'Europe et de la Méditerranée, à Marseille. Les musées de société et leurs croisements avec l'art contemporain sont des terrains si fertiles. Les visites du précédent Musée des Arts et Traditions Populaires (les « ATP », pour l'étudiante de l'Ecole du Louvre que j'étais) à Paris, implanté au Bois de Boulogne des années 1970 jusqu'en 2005, restent une grande inspiration. La revue DOCUMENTS, dont les 15 numéros furent publiés à Paris entre 1929 et 1931. L'un des éditeurs principaux était Georges Bataille, alors qu'il travaillait au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale. Dans son texte intitulé « Informe » pour le dictionnaire critique du numéro 7 de 1929, il écrivit sur la besogne des mots. Cette notion de fonctionnalité, de la tâche ou valeur d'usage des mots ou des œuvres d'art est importante dans ce qu'elle implique d'utilité potentielle de l'acte de transmission d'un message pour les acteurs, récepteurs, spectateurs ou auditeurs.
Deux propositions ont un lien direct avec l'économie et les transmissions monétaires dans la société. Ces artistes abordent ce problème contemporain brûlant qu'est la crise par l'analyse des langages et outils disponibles, et l'imagination de détournements ou même d'autonomie possibles. Où sont les valeurs de la transmission par le commerce ? Y-a-t-il une réalité concrète à cerner, ou sommes-nous face à une masse informe et intangible ?
Caroline Hancock
galerie karima celestin
art contemporain | contemporary art